La croissance
I) Définition
La croissance correspond à un accroissement durable de la production nationale.
Concrètement, elle se mesure par le taux de variation du PIB (ou du PNB).
Sur une longue période, effectuer des comparaisons temporelles nécessite de mesurer la croissance réelle, c’est à dire le taux de variation du PIB sur des valeurs en euros constants. Il s’agit de mesurer le PIB sans tenir compte de l’inflation. En effet, un taux de croissance positif peut être trompeur si cette croissance n’est due qu’à l’accroissement du niveau général des prix.
II) La vision « préhistorique » de la croissance
En première analyse, la production est fonction des 2 principaux facteurs disponibles : le capital et le travail. Y = f (K,L)
La croissance s’explique donc par : - l’augmentation du capital, en ce sens l’investissement favorise la croissance
- l’augmentation du facteur capital : allongement de la durée hebdomadaire du travail, accroissement de la population active.
Toutefois, une telle analyse simpliste aurait pour conséquence de conclure à une croissance finie, au delà d’un certain seuil la production ne pourrait plus augmenter. En effet
- la théorie économique postule des rendements qui deviennent décroissants (à technique de production constante, les rendements factoriels sont voués à baisser)
- l’augmentation de l’emploi de facteur capital se heurte à l’épuisement des ressources naturelles.
Le club de Rome, en s’appuyant sur le rapport MEADOWS (1972) préconisait un frein à la croissance sous peine d’épuiser les matières premières (question récurrente – cf la flambée du pétrole actuellement et les inquiétudes quant aux réserves encore disponibles).
- MALTHUS, l’accroissement de la population se heurte au phénomène des rendements décroissants : la croissance démographique serait exponentielle, alors que la croissance de la production serait arithmétique. Un tel schéma aboutit à