La crise du canal de suez, 1956
Une région à forts enjeux
Le canal de Suez se situe à l'est de l’Égypte, auprès duquel se trouve les villes de Suez et de Port-Saïd. D'une longueur de 193,3 km et d'une largeur de 280 m ainsi que d'une profondeur de 22,5 m, ce canal relie la mer Méditerranée à la mer Rouge, de Port-Saïd au golfe de Suez. Il est donc une frontière entre l'Europe et l'Asie.
De par sa situation géographique particulière, ce canal constitue un intérêt stratégique. En effet sa jonction entre la mer Méditerranée et la mer Rouge offre un passage de choix pour le commerce, surtout pour celui du pétrole. Ce canal permet le contrôle du Moyen-Orient. Les principales puissances impliquées sont l’Égypte, le Royaume-Uni, la France et l'Israël. La France, le Royaume-Uni et l'Israël constituent une alliance pour reprendre le barrage au mains de l’Égypte. Les autres puissances impliquées sont les États-Unis, l'URSS et l'ONU (Nations Unies). Ces différentes puissances jouent un rôle dans l'arrêt de cette crise par l'utilisation de plusieurs moyens.
Entre 1869 et 1956 : un intérêt stratégique non dissimulé
Avant même la construction du canal une rivalité entre la France et le Royaume-Uni est présente. En effet ce sont tous deux des Empires coloniaux. En 1869, la France et le gouvernement égyptien construisent d'un commun accord le canal. En 1875, l’Égypte se voit forcée de vendre ses parts du canal, à un prix ridicule, au Royaume-Uni pour faire face à une dette extérieure. Ce dernier devient alors le propriétaire de 44% du canal. En 1888, la convention de Constantinople est mise en place et régit la liberté du canal, à l'occasion de son ouverture. Cependant celle-ci n'est plusieurs fois pas respectée (1ère