La crise des subprimes, une crise historique
A la base, les subprimes désignés des emprunts risqués pour les préteurs. Principalement des crédits immobiliers à taux variables, accordés en grande partie à des Ninja (no income, no job, no asset), soit «pas de revenu, pas d’emploi, pas de patrimoine», ces prêts sont ensuite redistribués sous forme de packaging par des sociétés de crédits à des banques et investisseurs à travers les marchés financiers du monde entier.
Lorsque les taux d’emprunts explosent, ces ménages modestes aux revenus incertains, se retrouvent dans l’incapacité de rembourser. Les biens immobiliers se retrouvent donc sur le marché ou sont saisies par les banques. Les ventes immobilières s’effondrent suivi par les marchés financiers. Les investisseurs ayant acquis des produits adossés aux subprimes enregistrent des pertes colossales.
Ensuite, les institutions bancaires dans le monde entier ne se faisant plus confiance (panique bancaire), refusent de se prêter des fonds ou alors à des taux colossaux. Cette crise de confiance entraîne une panique boursière et toutes les actions ou obligations plongent rapidement.
2. La gestion des crédits subprimes par les banques américaines repose-t-elle sur un phénomène d’aléa moral ? Expliquez.
L’aléa moral consiste dans le fait qu’une personne ou une entreprise assurée contre un risque peut, de ce fait, se comporter de manière plus risquée que si elle était totalement exposée au risque.
Exemple : si le propriétaire d’un vélo qui s’assure contre le vol réduit la taille des antivols au prétexte que si son vélo est volé il sera remboursé, il fait jouer l’aléa moral.
Dans le cas de la crise des subprimes, les banques ont revendu, sous forme de titres, les crédits contractés par les ménages peu sûrs. Ces titres qui ont été classé triple A (très sûrs) par les sociétés de notations ont confortés les acheteurs.
Soutenus par cette notation, les banques ne pensant pas prendre