La crise de l'esprit
Au lendemain de la 1ère guerre mondial, plusieurs auteurs troublés par ces évènements consacrent leurs écrits à réfléchir sur ce sujet. C'est le cas de Paul VALERY, auteur de la 1ère moitié du XIXè siècle, poète héritier des symbolistes, qui publie en 1919 une lettre ouverte parue d'abord en anglais puis en français, et intitulée : La crise de l'esprit. Cette lettre relève du genre de l'essai : comme tout texte argumentatif, cet extrait défend une thèse : ici VALERY affirme sur un ton emphatique, la fragilité des civilisations. Nous montrerons comment Paul VALERY utilise les leçons de l'histoire pour amener son lecteur à réfléchir aux menaces qui pèsent sur le présent. Nous verrons dans un premier temps que VALERY propose un parallèle entre les civilisations disparus et le désastre de la 1ère guerre mondial. Pour aboutir dans un second temps à une remise en question des fondements de la civilisation et du progrès.
> sa réflexion s'enracine dans une lecture de l'actualité : L.16 : « France,Angleterre,Russie », L.30 : « les grands vertus des peuples allemands ont engendré plus de maux que l'oisiveté jamais n'a créé de vices » . - parallèle implicite entre les noms des civilisations anciennes et ceux des nations présentes, L14/16 redoublé par le parallèle entre Ménandre, Baudelaire et Keats.
Ainsi le lecteur est incité, à établir le bilan de la 1ère guerre mondial et la disparition des civilisations anciennes, dans les deux cas valéry emloie un apocalyptique fondée sur des hyperboles : répétition de « tout », de « tant que ». hyperbole > exagération, polyptote > critique
L.25 : superlatifs + polysyndète
L.3/4 : répétition de « tout »
Cela donne un ton dramatique, tragique, apocalyptique.
Dans les deux cas, les hyperboles suggèrent une destruction généralisé. (3) ce rapprochement suggère une vision de l'histoire comme répétition cyclique de catastrophe (vision