La crise de 29
I. LE CONTEXTE DE LA CRISE
On attribue le début de la Grande Dépression à différentes faiblesses de l’économie américaine : la production accrue, le surinvestissement, baisse de la consommation, …
Malgré les nombreuses hypothèses explicatives de cette crise, établies par de nombreux grands économistes, nous allons voir que les différents éléments de l’économie sont en grande partie liés entre eux.
1- LA SURPRODUCTION
Au milieu des années 1920, on pouvait constater une augmentation régulière de la production industrielle mondiale. Aux Etats-Unis, on assiste à une production industrielle de masse : le pays fournissait 44% du charbon mondial et 55% de l’acier mondial. La progression régulière du secteur s’établit grâce à une forte concentration de l’industrie, aux nouvelles méthodes de rendement et de l’organisation du travail, baisse des salaires réels, toutes ces mesures prises dans le but de réduire les coûts de production des entreprises.
C’est un écart entre l’élévation de la productivité du travail industriel et la quasi stagnation des salaires et des prix qui engendre un important accroissement des profits, qui soutient les dépenses des classes aisées, alimente la spéculation boursière et encourage un niveau élevé d’investissement pour les entreprises.
Ainsi, l’investissement productif étant « stimulé lui-même par la spéculation » (Bernard Rosier, p.49), les entreprises accroissent les quantités offertes, mais alors on atteint un seuil où le rythme de la production industrielle dépasse le niveau de la demande : la production était trop élevée comparé à ce que peuvent consommer les consommateurs : on assiste à une surproduction.
La production industrielle chute ainsi brutalement à partir de 1929.
Dans le secteur automobile, on constate une forte diminution en l’espace de quelques mois : la production automobile atteignait un pic en mars 1929 avec 622 000 véhicules produits, et cette production descend à 416 000 voitures au