La crise au zimbabwe
Le gouvernement adopta une nouvelle politique visant à réorganiser et démocratiser le système d'enseignement. Cette politique garantissait l'égalité de chances à tous, indépendamment de la race, de la couleur, de la croyance ou du lieu d'origine, sauf en cas de disposition contraire dans la loi. Le droit à l'éducation a été érigé en droit fondamental pour tous les enfants et tous les adultes qui n'avaient pas reçu d'instruction. Les écoles et les dispensaires se multiplièrent et le rattrapage social devint une priorité. Mais c'est l'absence de changement et une dégradation progressive de la situation économique qui firent rapidement oublier l'euphorie de l'indépendance. L'opposition se développa à un point tel que le gouvernement prévoyait en 1992 l’expropriation des terres possédées par des Blancs et laissées en friche.
En mars 1996, Robert Mugabe fut réélu président. La minorité blanche qui, rappelons-le, représentait 1 % de la population possédait encore 70 % des terres arables, ce qui excluait de la croissance la grande majorité des masses rurales. En 1998, plusieurs «émeutes de la faim», provoquées par un taux de chômage