La contribution de l’aménagement au développement économique local
Plusieurs thématiques illustrent cette analyse des rapports entre développement économique et aménagement. • Les zones d’aménagement à vocation économique répondent à la fois à des objectifs d’organisation spatiale des activités économiques dans l’espace urbain et à des objectifs de développement économique. Mais elles apparaissent comme un facteur très secondaire de localisation des entreprises, et ne permettent guère aux agglomérations d’obtenir un effet d’attractivité des entreprises. Les parcs d’activités périphériques offrent essentiellement des avantages en termes d’accessibilité externe pour les activités de production industrielle et les services aux entreprises et souffrent donc d’une faible insertion urbaine. Les zones d’activités économiques sont faiblement connectées au tissu économique local environnant. • Le débat sur les configurations urbaines prend également en compte des considérations de développement économique. L’aménagement de centres secondaires permet de coordonner des décisions d’implantation d’entreprises en périurbain. Ces implantations, justifiées par des coûts plus faibles, peuvent contribuer à récréer des économies de proximité, quand elles sont opérées ainsi simultanément. Cependant, avec l’étalement urbain, la question est posée d’un « spatial mismatch », c’est-à-dire d’une distorsion croissante entre les espaces résidentiels et d’emploi, rendant difficiles certains appariements entre offres et demandes de travail.
Des travaux menés sur l’Ile-de-France révèlent une diminution de l’accessibilité potentielle aux emplois des actifs les moins qualifiés, et peut-être un affaiblissement de l’avantage assurantiel donné sur le marché du travail par les grandes agglomérations. Enfin, certains