la conscience
La pensée comme intériorité
En toute rigueur, on ne trouve la philosophie de la conscience qu’à partir du XVII siècle. Mais en définissant la pensée comme intériorité, Platon jette les bases d’une philosophie du siècle. L’âme n’est-elle que, lorsque s’arrachant aux sollicitations du corps, elle se concentre sur ce qui lui est le plus proche et le plus familier : les idées du monde intelligibles.
_ Mais ce point-la, ne l’avions-nous pas justement établi […] quand nous disions : toutes les fois que l’âme a recours au corps pour examiner quelque chose utilisant soit la vue, soit l’ouïe , soit n’importe quel autre sens ( par «avoir recours au cops » j’entend « utiliser le sens pour examiner quelque chose ») alors elle est trainer par le corps dans la direction de ce qui jamais ne restera même que soi, et la voila en proie a l’errance, au trouble, au vertige, comme si elle était ivre, tout cela parce que c’est avec ce genre de choses qu’elle est en contacte ?
_ Oui absolument.
_ Quand au contraire, c’est l’âme elle-même, et seul par elle-même, qui conduit son examen, elle s’élance là-bas, vers ce qui est pur et qui est toujours, qui est immortel et semblable à soi ? Et comment elle est apparentée a cette manière d’être, elle reste toujours en sa compagnie, chaque fois précisément que, se concentrant elle-même en elle-même, cela lui deviens possible. C’en est fini alors de son errance : dans la proximité de ces êtres, elle reste toujours semblablement même qu’elle-même, puisqu’elle est a leur contacte. Cet état de l’âme, c’est bien ce qu’on appelle la pensée ?
_ C’est vraiment très beau, et très vrai, ce que tu dis, Socrate.
Platon, Phédon (IV siècle av. J-C )…