La conscience
« C’est le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne elle-même, qui se met en demeure de décider et de juger. » Alain, philosophe français, dans Définitions.
Alain nous propose une définition classique de la conscience :
- Un savoir qui revient sur lui-même, c'est-à-dire le fait de savoir qu’on pense, qu’on agît, ou, que nous sommes l’auteur de ses actes. Etymologiquement, conscience, « cum-scientia », signifie « la savoir qui m’accompagne, la conscience de mes faits et gestes ».
- Cette conscience a pour centre « la personne elle-même », c’est-à-dire quelle constitue le fondement du sujet que je suis. C’est par elle que je dis « je », que je m’affirme en tant que personne.
- La conscience, c’est, pour Alain, le pouvoir de penser, et donc la capacité de se faire un jugement et de faire des choix en conséquence.
On peut néanmoins critiquer cette définition de la conscience, par Alain. Reconnaissons tout d’abord qu’il nous a donné une définition essentielle. En effet, la conscience réfléchie (il donne la définition de cette conscience) est ce par quoi l’Homme se distingue de l’animal. Alain met donc l’accent sur l’essence même de l’Homme : le pouvoir de penser.
Néanmoins, on pourrait reprocher à cette définition d’être prématurée. En effet, elle présente un caractère trop intellectualiste, car, ici, la conscience est assimilée à la réflexion. Il néglige le caractère spontanée, irréfléchie de la conscience, qui joue cependant un rôle important au quotidien : à travers l’ensemble de mes perceptions spontanée, ma conscience me met au monde et maintient un lien avec la réalité.
En outre, cette définition est trop volontariste. Alain fait de la conscience le fondement de la personne humaine qu’il conçoit ici, comme l’affirmation d’une volonté, or nous sommes bien en peine quelques fois de savoir ce que nous voulons, de poser des limites claires aux autres, de nous discipliner.
C’est pourquoi, il convient de se demander