La condition de la femme chez molière - le misanthrope
Le XVIIe est véritablement un siècle de transition pour la femme. En effet son image de mère au foyer ayant pour devoir le bon déroulement des tâches ménagères, prônée par l’église, s’estompe pour laisser place à celle de la femme libre, qui s’intéresse aux sciences et qui désire l’équité par rapport à son mari. Dans le Misanthrope de Molière, ces deux catégories de femmes sont présentes. Il y a d’un côté la prude Arsinoé, et de l’autre, son amie Célimène, veuve, elle veut à tout prix rester libre tout en se laissant aller aux aventures qui lui tombent dessus. Célimène est alors l’amante d’Alceste « le misanthrope » mais aussi d’Oronte, un autre de ses prétendants, d’Acaste et de Clitandre, deux marquis. Les rôles sont ainsi inversés, c’est la femme qui joue avec les hommes. Jusqu’à les rendre fous, ils en sont totalement soumis. Elle devient un objet de convoitise cependant c’est elle qui se revendique comme tel. Elle paraît très libre, et de ses paroles et de ses actes, personne ne semble avoir assez d’autorité sur elle pour qu’elle n’en tienne compte. Son désir de liberté est si profond que même à la fin, lors de la dernière scène du dernier acte, lorsqu’une lettre explique à tout le monde que Célimène à effectivement eu tant d’amants, et que ces dernier s’en vont de rage, Alceste, au lieu de la repousser, lui demande encore de partir avec lui mais elle refuse. Le fait qu’elle ait connu un précédent mariage la conforte dans l’idée ne pas avoir de mari. Cela montre qu’elle à du perdre beaucoup de son autonomie durant cette période. Si Célimène paraît avant-gardiste, ses contemporains ne partage pas le même avis. A commencer par Acaste qui tente de lui expliquer sont point de vue (acte II, scène première), puis plus tard c’est Arsinoé qui prend la responsabilité de lui parler (acte III scène IV) mais à chaque fois Célimène répond sur un ton moqueur.
Au final, on peut dire que célimène est une féministe avant l’heure et que, comme on