La comédie sert-elle seulement à faire rire ?
A. La devise de la comédie classique (c'est-à-dire du XVII) est de « plaire et de toucher » donc une comédie réussie est une comédie où le spectateur aura trouvé du plaisir. C'est pourquoi Molière a beaucoup de succès, y compris auprès du roi, au même moment où la tragédie avec Corneille et Racine est à son apogée.
B. La comédie varie les sources et la nature du comique. Les procédés sont multiples. (Comique de caractère, de gestes, de mots, de situation : analysez un ou deux exemples) Pensez à varier les auteurs, ne citez pas que Molière.
II. Pour mieux instruire
A. Au XVII, la grande comédie s'éloigne de la farce et de la commedia dell'arte et propose une réflexion profonde. Les caractères sont finement construits et les situations portent à la réflexion. (Exemple avec Don Juan, personnage complexe qui est un séducteur mais aussi un libertin matérialiste. La grande comédie est parfois écrite en alexandrins pour monter le sérieux de la réflexion (Le Misanthrope, Tartuffe)
B. La comédie peut aborder des sujets très divers, critique morale ou sociale. Cf le rapport maitres et valets au XVIII avec Marivaux et l'Ile des esclaves ou Le jeu de l'amour et du hasard.
III. Le comique peut aussi servir à inquiéter
Dans le théâtre de l'absurde, le comique est absurde (Par exemple, les personnages parlent pour ne rien dire). Cf La Cantatrice chauve de Ionesco. Ce comique, décalé, pose une réflexion sur le langage et sur l'impossible communication entre les