la comédie du paradoxe
.Le Paradoxe sur le comédien : histoire du texte Le Paradoxe sur le comédien est à l’origine un article de Diderot dans la Correspondance littéraire de Grimm, une brochure intitulée « Garrick ou les acteurs anglais », 1770. On retrouve des traces de cette publication dans les nombreuses allusions à l’acteur anglais, David Garrick (1717-79) très célèbre en Europe. Il brillait particulièrement dans l’interprétation de Shakespeare. En 1747 il achète le théâtre de Drury Lane, à Londres, qu’il dirige jusqu’en 1776 avec un succès remarquable.
Il a d’ailleurs laissé d’importants Mémoires. Diderot a été très impressionné par l’acteur lors du séjour de ce dernier en France. En 1773, Diderot a achevé pour l’essentiel Le paradoxe sur le comédien. Il le remanie en 1778 dans sa Correspondance littéraire. Il ne sera publié tel que nous le possédons qu’en 1830.
Diderot se soucie de relater des expériences concrètes de théâtre, et c’est dans cet esprit de rencontre avec le phénomène dramatique en lui-même qu’il écrit le Paradoxe. Même s’il cite les auteurs (Molière, Racine, Shakespeare, Corneille) et les acteurs de son époque (notamment La Clairon, comédienne qui imposa une diction plus naturelle et plus simple, et intéressant pour cela Diderot qui s’attachait à une vraisemblance historique au théâtre), son texte est loin d’être anecdotique. Diderot utilise son expérience de spectateur, de philosophe et de dramaturge pour dégager une réflexion générale sur le spectacle.
Le texte de Diderot est disponible chez Gallimard. On pourra aussi consulter les autres textes théoriques de Diderot dans Diderot et le théâtre, en deux tomes, chez Pocket.
La question du comédien Dans les trois premiers textes, Diderot explique les ambitions et les limites du genre théâtral. Il s’interroge sur le statut du comédien, aussi bien artistique que politique : Quelle est la place du comédien dans la société ? Faut-il la