La complainte.
Tout d’abord, le mot ‘’complainte’’ est formé sur le verbe plaindre, issu du latin plangere, qui signifie douleur divine.
La complainte est un genre de la poésie populaire qui est destinée à raconter les malheurs d’un personnage dont les faits et gestes sont mémorables. La complainte s’est développée au Moyen Âge et se caractérise moins par sa forme que par sa tonalité, triste et plaintive, et par ses thèmes généralement sombres et même tragiques : amour perdues, mort,… mais elle peut également parler sur un sujet religieux ou même légendaire. La forme de la complainte est généralement libre.
Elle est chantée sur un air connu ou récitée sur un ton évocateur, ce qui explique donc le nombre élevé d’élisions et de liaisons marquées, ainsi que l’emploi fréquent de couplets (strophes d’une chanson) et de refrains. Le texte imprimé est souvent illustré par une image évocatrice et quelque peu naïve, et vendu sous forme volantes par des marchands ou bien aux foires. Les chanteurs de complaintes allaient et venaient comme dans une foire.
La complainte n’a que rarement une visée moralisatrice, quand bien même elle relate une histoire édifiante, éclaircissante.
À l’origine, les textes sont écrits en latin, les sujets étaient le plus souvent religieux et extraits de la Bible . Mais par la suite, les complaintes sont surtout chantées par les troubadours des XIe et XIIe siècles qui développent ce genre de tradition orale avec des thèmes plus romanesques et en français.
Cependant, il existe de nombreux exemples de complaintes dans la chanson populaire, telles la complainte du ‘’Juif errant’’ qui est une des plus ancienne et plus populaires ou encore ‘’la complainte du roi Renaud’’.
En littérature, ce genre poétique a été illustré par Rutebeuf, qui est un des grands poètes du XIII (13) siècle.
Le Moyen Age se situe entre l’Antiquité et la Renaissance ( 476 – 1492