La chute des démocraties populaires
Entre 1945 et 1948, les pays d'Europe centrale (RDA, Hongrie, Tchécoslovaquie, Pologne, Yougoslavie, Albanie..) sont intégrés, de force pour la plupart, à la sphère d'influence soviétique: ils doivent adopter le modèle de société communiste en vigueur à Moscou. Cette situation s'est prolongée durant toute la Guerre Froide, jusqu'en 1989 : on parle alors des « pays de l'Est », car si ces pays appartiennent au bloc oriental, ils sont séparés de l'Europe occidentale par le Rideau de Fer. On utiliste aussi pour les désigner le terme de « démocraties populaires », leur régime se présentant comme une alternative à la démocratie occidentale. Cependant toutes les démocraties populairs sont emportées en quelques mois en 1989-1990, non par une confrontation armée, mais par les conséquences de leurs propres faiblesses. On peut alors se demander comment expliquer que ces régimes, mis en place au sortir de la Seconde Guerre mondiale, aient pu connaitre une chute si fulgurante. La démocratie populaire se présente comme l'intermédiaire entre le capitalisme occidental et le socialisme soviétique. Ils prétendent agir pour le bien du peuple, dans le but d'assurer l'égalité entre les hommes et de mettre fin à l'oppression et à l'injustice. Ils se parent d'une façade démocratique, en organisant notamment des élections. En réalité, il est impossible de les appeler « démocraties » au sens actuel du mot : ils ne respectent aucun des droits fondamentaux de l'homme. Ainsi, les grèves sont interdites, les seules associations tolérées sont celles que l'Etat encadre, et à partir de 1948, les partis sont épurés de leurs membres les plus critiques. Enfin, le communisme n'assure pas l'égalité : les dirigeants et leurs proches (la « nomenklatura ») accumulent les privilèges. Ainsi, dans ces Etats le pluripartisme et la notion même de démocratie ont disparu. La population est encadrée par des partis communistes, et