La Chute De Camus
Différentes approches de réécritures autour de La Chute.
1) De la page 16 jusqu’à la page 18 un passage tiré des notes de Camus où l’on retrouve plusieurs éléments de son brouillon réalisé lors de son voyage en 1955 en Hollande nous est proposé. L’auteur a utilisé de nombreuses idées tirées de ses notes mais il demeure quelques différences et nuances apportées au cours de l’écriture de ce passage dans l’ouvrage final. Camus y dresse une véritable carte postale d’Amsterdam avec un ensemble d’éléments caractéristiques inhérents à la ville : « les harengs », « les bicyclettes » , les «canaux », la prostitution avec l’image des « néons » et des « enseignes rouges », les « marchands », les restes d’un passé colonial , la légende de « Lohengrin » et la peinture. Dans son brouillon l’auteur réalise également une description de la Hollande mais beaucoup moins détaillée.
On retrouve dans ce passage de La Chute la situation des Hollandais décrits comme un « peuple (…) coincé dans un petit espace » et vivant autour «d’eaux ».
Exploitant le champ lexical de l’eau à travers ses différents états, l’auteur apporte quelques nuances dans l’écriture de cet extrait en ajoutant des précisions relatives au climat ainsi qu’en évoquant les phénomènes météorologiques qui en découlent, tels que «les brumes », « la mer fumante » comparée à une « lessive » et les « terres froides ». Cela contribue à donner une vision de ce pays plus mystérieuse et morose. Comme Camus l’affirme dans son livre, ce pays « l’inspire ». Il n’hésite pas à en délivrer une vision très personnelle, hallucinatoire, en comparant le peuple Hollandais aux « cygnes funèbres (…) la tête dans leurs nuées », issus de la légende celtique du chevalier Lohengrin.
Dans son brouillon, Camus ne fait pas vraiment la description des Hollandais, il évoque seulement leur passé colonial et leur présent peuplé « de petits enfants laids et boudeurs ».
On retrouve dans ses deux