La chine vue par un étudiant
Mais l’on devrait dire « les » Chine. La Chine a beaucoup changé, même si je n’ai pas vu ces changements par moi-même, il apparaît évident à quiconque visiterait celle-ci que les trente ou quarante dernières années l’on radicalement transformée. Les villes se sont développées, elles ont été envahies par la mondialisation. Shanghai est aujourd’hui considérée comme une ville-monde. C’est donc un fossé qui s’est créé entre les villes développées et le reste de la Chine, pauvre.
Tout d’abord les constructions. Nanjing est en construction. Depuis longtemps, et elle le sera encore pour des dizaines d’années. Des immeubles d’habitation jaillissent de plus en plus loin du centre-ville, dans la banlieue, et la ville est partout.
Le bruit, la pollution suivent. On est submergé, noyé. Des mains acides vous agrippent et vous savez que vous n’y couperez pas : vous êtes fait. Il ne reste plus qu’à être surpris, où que l’on aille, par les gens, leurs attitudes, leur langue.
Il y a peu de pays où l’on reconnait immédiatement les traits du visage sans erreur possible. Dans les rues de Nanjing, à près de deux heures de Shanghai, on ne voit absolument que des Chinois. C’est assez troublant lorsque l’on a l’habitude de croiser des gens d’origines confondues régulièrement et depuis toujours.
L’autre jour, j’étais à l’université, dans le Sud de la ville. J’assistais à une sorte de concert, un garçon jouait de la guitare, et m’a proposé d’en jouer à mon tour. Après l’avoir fait, mes amis français et moi-même avons remarqué que nous étions pris en photo, alors que nous regardions le garçon jouer des morceaux.
En cherchant une salle de sport près de l’appartement que je loue en colocation, et à l’intérieur de l’une d’elles, alors que je la visitais et tentais de demander des informations, j’ai vu qu’une des nombreuses jeunes femmes qui travaillaient sur place venait à ma rencontre en courant presque. Ce n’était certes pas la première fois que cela m’arrivait