La Charte d’Athènes de M. Le Corbusier La Charte d’Athènes écrit par Charles Édouard Jeanneret-Gris, plus connu sous son nom de plume Le Corbusier. La première publication de l’ouvrage date de 1941, soit 8 ans après le Congrès International de l’Architecture Moderne, CIAM, tenu à Athènes. Du fait de la situation politique française lors de la première parution, le nom de l’auteur ne fut pas communiqué : la réputation de Le Corbusier risquant alors de compromettre les idées qu’il défendait (la version étudiée ici date de 1957 et est publiée aux Éditions de Minuit). Afin de faciliter la lecture de cette fiche, les extraits issus de la Chartre sont systématiquement mis en italique. L’ouvrage se compose de trois textes, une préface par Le Corbusier écrite lors de la réimpression, un discours liminaire de J. Giraudoux et enfin le corps du texte, la Charte à proprement parler. La Charte d’Athènes se caractérise par un formalisme poussé à l’extrême. Le texte est relativement court (cent pages) et est composé de trois grandes parties (Généralité, État actuel des villes, critiques et remèdes, Conclusion). Chaque chapitre est subdivisée en sous parties ayant des thèmes bien définis comme La circulation, La ville et sa région, … Le terme de « charte » est généralement utilisé pour des textes à caractère juridique (ensemble des lois d'un pays, titre affirmant les droits d'une personne, d'un noble). Le texte de Le Corbusier reprend donc quasiment à l’identique cette forme. Le contenu du texte se caractérise aussi par la mise en place d’une forme type d’argumentation. Une première partie d’observation porte une critique sur l’état des villes et de ses administrateurs. Elle est suivie d’une partie nommée : il faut exiger où l’auteur présente une suite de solutions. La première partie, dénommée Généralité, composée d’une seule sous partie La ville et sa région a pour thèmes l’échelle d’analyse et les rapports individus/collectif. Au cours des huit chapitres qui