La chambre noire
Texte d’Histoire des Arts, classe de cinquième mercredi 4 novembre 2009 par Marie Dussart popularité : 5%
La chambre noire (camera obscura) est une boîte dont l’intérieur est noir et mat (afin d’éviter toute réflexion des rayons de lumière), dont l’une des faces est percée d’un minuscule trou (appelé sténopé) qui laisse entrer la lumière à l’intérieur de la chambre noire.
Le principe en est le suivant : les objets diffusent la lumière qu’ils reçoivent d’une source primaire et la lumière se propage en ligne droite dans un milieu homogène. En faisant de telle sorte que les rayons de lumière n’entrent que par un minuscule trou dans la chambre noire, chaque point de l’écran situé au fond de la chambre noire ne recevra que les rayons issus d’un seul point de l’objet. On obtiendra alors une image inversée de l’objet (voir dessin en pièce jointe).
Pour la petite histoire, le principe de la chambre noire est connu depuis le IVème siècle avant J-C, avec Aristote qui décrivit les effets d’une lumière ponctuelle passant par un petit trou aménagé dans une pièce obscure, donnant sur le mur opposé une image inversée. Au XIème siècle, le savant Ibn al-Haytham (dit Alhazen) montra que ce qui était projeté sur l’écran était une image de tout ce qui était de l’autre côté de l’ouverture et expliqua le phénomène grâce à la propagation rectiligne de la lumière. Au XVIème siècle, Léonard de Vinci étudia lui aussi le phénomène et compara le fonctionnement de la chambre noire à celui de l’œil. En 1540, Jérôme Cardan améliora la chambre noire en ajoutant au niveau du trou une lentille, permettant ainsi d’agrandir le trou et d’obtenir de ce fait des images plus lumineuses et parfaitement nettes de l’objet.
Les utilisations de la chambre noire furent multiples : On l’utilisa dès le XVIème siècle pour la topographie. Selon la théorie de Hockney, la chambre noire fut également utilisée en peinture, notamment par le peintre flamand