LA CAUSE DE L'HOMME par Roger Caillois, dans Babel
Babel, Roger Caillois
Décision par l’architecture
« Les créateurs, n’observent pas toujours la même attitude à l’égard de la Cité »
Deux façons de procéder :
Ceux qui sont « avec la société en état de connivence naturelle, il naît un style qui, s’étendant à tous les arts, apparente les chefs d’œuvres et leur communique une même beauté reconnaissable »
Ceux qui se tiennent à l’écart ou se révoltent : « les grands insoumis qui élèvent contre toute convention sociale »
« Ecrivains officiels ou poètes maudits manifestent ainsi une sérénité ou une fureur qui rejaillit sur leur art et qui en commande l’esthétique »
« Ecrivains officiels » : cohérence, copie l’architecture de la société en accord avec ses principes qu’elle reproduit : dépend de chaque époque : « la structure des cathédrales se retrouve dans la Divine Comédie et dans les tableaux de Fra Angelico », « celle du Louvre dans Andromaque {…] dans les jardins de Versailles » « œuvre collective au surplus où ne vaut révolte ni caprice »
L’ « art rebelle » contre la société donc doit s’en éloigner : déjà dans la structure de l’ordre afin de se différencier des autres artistes puis dans le contenu en lui-même : « substitue aux vertus de construction des mérites opposés, tous anarchiques ». L’auteur voit cela comme une attitude de défi envers la société. Absence de règles intellectuelles, esthétiques et morales.
S’élève contre l’art rebelle qu’il qualifie de « délire » : selon lui, il ne peut y avoir d’œuvre sans un minimum de règles, de rigueur : « toute licence qui n’est pas compensée par un excès de rigueur qui l’équilibre exactement, entraîne une sanction immédiate et terrible : tout s’abat » voir l’art et la littérature comme l’architecture : se compare à « un maçon », si il n’y a pas de structure, de fondation il n’y a pas d’œuvre.
Par l’effet d’une même perversion
« Rien de tout cela n’est nécessaire, rien de tout cela n’est même avantageux aux Lettres ».
« Un tel