La catastrophe de Bhopal, Inde
Cet accident industriel tua officiellement 3 828 personnes, ce bilan ayant été revu en 1989 à 3 598 morts puis à 7 575 en 19951. Il fit en fait entre 20 0001 et 25 000 morts selon les associations de victimes2. Il y aurait eu 3 500 morts la première nuit3 et un grand nombre par la suite : la moitié dans les premières semaines et l'autre moitié de maladies provoquées par l'exposition aux gaz. Dans un article de 2010 du Washington Post consacré aux catastrophes industrielles et notamment la marée noire imputée à BP dans le Golfe du Mexique, le journaliste Paul Farhi évoque un bilan d'« au moins 12 000 personnes » pour la catastrophe de Bhopal4. On dénombre par ailleurs 300 000 malades à cause de la catastrophe1.
Le PDG de l'époque de l'entreprise, Warren Anderson, est accusé de « mort par négligence » pour cette catastrophe et déclaré fugitif par le chef judiciaire de Bhopal le 1er février 1992 pour ne pas s'être présenté à la Cour lors d'un procès. Il vivrait actuellement paisiblement à Long Island dans l'État de New York5.
Les installations en cause dans la catastrophe de Bhopal appartenaient à lUnion Carbide India Limited (UCIL), filiale indienne de la Union Carbide Corporation (UCC), l'un des premiers groupes chimiques américains. Leur construction avait déjà posé des problèmes de sécurité, signalés en 1982, et supposés réglés depuis6.
En réduisant les frais de fonctionnement pour augmenter une rentabilité jugée insuffisante, le groupe aurait sacrifié la sécurité7.
Dans les années 1960, l'Inde dont la population augmente rapidement vise l'autosuffisance alimentaire via une « révolution verte ». Les végétaux sélectionnés demandent davantage d'engrais et de