La bêtise dans madame bovary
Yagiz Groupe 301
Dissertation Littéraire
Sujet : « La bêtise est abominable quand on la subit ; mais quand on l’observe, elle a son charme, et on peut la savourer ».
Plan dialogique :
Dans l’œuvre de Gustave Flaubert, Madame Bovary, la bêtise prend une place considérable. Pratiquement basé sur ce thème, ce roman du XIXème siècle reste pourtant l’une des plus grandes œuvres littéraires françaises de tous les temps. Dans ce texte, grâce à de nombreux procédés d’ironie et de figures de styles, l’auteur pointe du doigt cette idiotie presque surréaliste et (peut-être) congénitale. Pourtant, en tant que lecteur, ces descriptions abracadabrantes prêtent davantage à sourire qu’à pleurer. Il est donc possible de considérer que « La bêtise est abominable quand on la subit ; mais quand on l’observe, elle a son charme, et on peut la savourer ». Autrement dit, on peut aisément prétendre que la bêtise prête à rire lorsqu’elle nous est extérieure. Par contre, lorsqu’elle nous concerne et qu’on en est la victime, elle est tout de suite plus regrettable et bien moins amusante. Dans ce travail, nous nous intéresserons à cette citation dans le cadre de l’étude de Madame Bovary au moyen de trois prises de positions : la première concerne la relation qui unit Charles Bovary à sa mère. La deuxième se réfère à Emma Bovary et à ses réactions face à la bêtise de son mari. Quant à la troisième, elle explicite le rapport d’un type de lecteur à ce roman.
Il faut l’admettre, Charles Bovary est bête. Regrettable pour certains, cette réalité s’avère très profitable pour d’autres. En effet, pour Mme Bovary-mère, c’est une aubaine. Cette imbécillité n’est pas un fléau, au contraire ; la passivité et l’absence de réaction de son fils lui permettent d’intervenir dans sa vie comme bon lui semble, de manière obsessionnelle et compulsive. C’est à elle qu’il doit tout : son éducation (« Sa mère le trainait toujours après elle. »