La bruyére
Giton et Phédon
1.L’analogie des structures
2.Les contenus
3.La composition
Le titre annonce un portrait double ainsi que la structure choisie : opposition de deux personnages de conditions différentes, Giton le riche, Phédon le pauvre. Pour cela le moraliste développe un diptyque, 2 parties descriptives symétriques, surtout dans la structure.
Au niveau du portrait : physique, psychique, social (comportemental, relationnel).
La problématique pourrait être : " Comment une morale implicite peut-être révélée par une composition habile ? " On développera un commentaire méthodique en 3 axes : l'analogie des structures, le décalage des contenus, un texte culpabilisant.
I. L'analogie des structures
On remarquera des effets de symétrie. Il y a la même progression dans la composition : personnages nommés au début, la clé du portrait est livrée à la fin, entre les deux, nous avons la même évolution.
" Giton a " + suite de compléments, suivi d'un " il " omniprésent avec de nombreux verbes. D'abord le personnage est caractérisé, ensuite il s'anime. Ensuite intervient le cercle social, avec le pronom " on ".
Trois petites nuances au niveau de la structure :
Phédon, quantitativement plus approfondi, signe peut-être d'une plus grande complexité.
Le pronom " on ", social, présent 6 fois chez Giton, 2 fois chez Phédon: l'un attire, l'autre repousse.
Par ailleurs, le verbe " être ", peu présent chez Giton, et récurant chez Phédon. L'un se disperse dans l'action, l'autre est intériorisé.
Une certaine rigidité syntaxique : anaphore récurrente d'un portrait à l'autre, mais aussi à l'intérieur de chaque portrait.
Grande simplicité dans la composition des phrases :
" il " + complément,
" il " + verbes,
" il " + être, effets répétitifs (" il s'arrête et l'on s'arrête ", …)
La symétrie, externe aux 2 portraits est maintenant interne. On est dans un style et une composition spécifique de l'art