Histoire des grands courants de la pensée politique

Partie 1 : L’AUTORITARISME

I- Le traditionalisme

Définition : Tout courant de pensée qui se réfère au passé et qui fait du respect de la tradition, de l’ordre établi et de l’autorité les seuls fondements de l’organisation politique.
L’homme redoute et rejette toute évolution précipitée. Le traditionalisme c’est conserver dans son état ancien la société et son système politique.
Il est conservateur et refuse la modernité.

Monarchie absolue

A. La monarchie de droit divin : Bossuet

Bossuet (1627-1704), évêque et prédicateur. Plus grand représentant de ce courant de pensée.
Pour lui les monarques tiennent leur pouvoir de Dieu ainsi l’obéissance à leur autorité est le fondement du système politique.
C’est pourquoi le régime monarchique s’impose de façon évidente et sa légitimité n’a pas à être justifiée.

B. Les contre-révolutionnaires : Burke, Maistre, Bonald

Burke (1729-1790)
Pour lui la Révolution française n’est qu’une source de désordre. Il fait ainsi sa propre définition du traditionalisme qui s’établit sur 4 grands thèmes : - Rejet de l’abstraction et de l’égalité - Rejet du principe de liberté - Rejet de la dépersonnalisation du pouvoir. Ce sont des hommes qui doivent gouverner les hommes et non une institution. - Foi en la providence. Il faut respecter les traditions.

Maistre (1753-1821)
Pour lui la Révolution française est un monstrueux échec qui repose sur des bases totalement fausses : - La souveraineté nationale est fausse car le pouvoir est d’origine divine, ainsi priver Dieu de son pouvoir de contrôler les hommes est un sacrilège. - La monarchie est providentielle. C’est la volonté de Dieu donc besoin d’aucune justification. - L’expérience prime la raison - Le pouvoir temporel doit s’effacer devant le pouvoir spirituel

Bonald (1754-1840)
On retrouve chez lui la même défense de la religion et de la monarchie. Mais il