La bonne foi dans le contrat
La bonne foi est une disposition fondamentale du droit civil. Le projet de Code civil de l’An VII contenait déjà un article selon lequel « les conventions doivent être contractées et exécutées de bonne foi ». Cet article est d’une certaine façon l’ancêtre de l’article 1134 al. 3 du Code civil actuel.
Soutenue par la doctrine de Domat un des inspirateurs du Code civil de 1804, la bonne foi était considérée lors de l’élaboration du Code civil comme une des dispositions fondamentales du droit civil. Portalis écrira « « il faut de la bonne foi, de la réciprocité et de l’égalité dans les contrats ».
La bonne foi est donc depuis 1804 prévue par l’article 1134 al. 3 du Code civil qui dispose que les conventions « doivent être exécutées de bonne foi ». Malgré cette formulation, la jurisprudence n’emploiera ni la notion de bonne foi ni même l’article 1134 al. 3. Il faut attendre 1985 pour voir la Cour de cassation accueillir pour la première fois un pouvoir fondé sur l’alinéa 3 de l’article 1134.
Actuellement, l’exigence de bonne foi énoncée en l’article 1134 al. 3 du Code civil fait apparaître un devoir de loyauté pesant sur chacun des contractants. Ce devoir permet de sanctionner la mauvaise foi, la mauvaise volonté de ceux-ci dans l’exécution des contrats et au-delà.
En droit chinois. le principe bonne foi est comme un principe substantiel dans le droit civil chinois et le droit du contrat chinois, L'article 4 du droit civil chinois dispose que dans les activités à caractère civil, il y a lieu de respecter de la compensation à valeur égal, de l’équité et de la loyauté. L’article 6 du droit contrat chinois précise que les contractants doit respecter le principe bonne foi.
En droit commun, la bonne foi doit être présumée. La loyauté contractuelle impose aux contractants certains devoirs à tous les stades du contrat.
I. Au niveau précontractuel
Lors de la négociation, chacune des parties se doit de se comporter loyalement. En effet,