La belle bête analyse de Isabelle-Marie
La Belle Bête
Marie-Claire Blais écrit le roman La Belle Bête en 1959, époque charnière de la grande noirceur. Ce roman urbain met en scène trois personnages principaux : Patrice, le beau, Isabelle-Marie, la laide, et Louise, la mère qui n’en a que pour la beauté de son fils. Isabelle-Marie voue une jalousie cette relation entre Patrice et Louise. Cela en fait-il une figure de cruauté dans le roman? En effet, cette cruauté va pousser cette dernière va réduire Patrice qu’à un simple idiot. Elle tente de se venger en le rendant laid. Elle finit aussi par détruire Louise qui incarne tout le culte de la beauté
La belle bête, qui est le titre du roman, est en fait le surnom qu’Isabelle-Marie donne à son frère. Celui-ci n’en est pas un d’affection. Il illustre plutôt le mépris qu’elle ressent à l’égard de Patrice. Contrairement à Louise, Isabelle-Marie voit bien que Patrice est un être totalement vide d’intelligence ayant comme seule attrait sa beauté : « Isabelle pensa : ‘’Patrice, l’Idiot! ‘’ […] Isabelle-Marie le fixa sournoisement : ‘’Une Belle Bête!’’ murmura-t-elle entre ses dents. » (p.12) En le surnommant ainsi, elle réfère directement au fait qu’elle le trouve idiot. Mais il y a aussi un deuxième niveau, celui référant à une bête. Elle le réduit au règne animal, inférieur à l’humain. L’emploi de la métaphore Belle Bête permet de remarquer la dualité entre la beauté de Patrice et le fait qu’Isabelle-Marie le réduise à l’état d’une bête. Il y a une forte ironie sous-entendue. Blais utilise aussi constamment la majuscule lorsqu’elle écrit ce surnom, insistant sur la dualité des termes. Isabelle en rajoute plus tard à ce surnom quand elle se retrouve à prendre soin de Patrice lorsque Louise part en voyage : « Ma Belle Bête…Ma belle bête! » (p.28)
Patrice est maintenant sa possession, Isabelle-Marie pouvant en faire ce qu’elle veut. Il est son animal, sa victime. Isabelle-Marie éprouve un véritable mépris pour Patrice. On peut dort déjà