L’URSS à la mort de Staline
Page 1 sur 6 La Une de L’Humanité datant du 6 mars 1953, soit le lendemain de la mort officielle de Staline, montre la place immense de Staline dans le monde communiste et de la gauche en général dans le monde : le « grand Staline » est mort, c’est un monument qui s’effondre, monument dont le culte se lit encore dans le titre de cette une. Les communistes du monde entier partagent alors leur tristesse et leur reconnaissance pour le dictateur …afficher plus de contenu…
De même, les négociations de Genève en juillet 1954, mettant un terme à la guerre d’Indochine, révèlent aussi ces volontés d’apaisement général entre l’Est et l’Ouest. Ces deux guerres commencées sous Staline et terminées peu après sa mort montrent à quel point le 5 mars 1953 agit comme un tournant dans les relations extérieures de l’URSS. C’est une politique extérieure tout à fait différente qui se met en place.
Néanmoins, la situation en Europe et la question du réarmement de l’Allemagne rappelle que cette désescalade n’est pas synonyme d’arrêt des tensions entre les deux blocs : lorsque l’Allemagne …afficher plus de contenu…
Régime totalitaire fonctionnant sur la terreur, la population, qu’elle soit urbaine ou rurale, subit des conditions de vie difficiles, du fait de l’absence de préoccupation de Staline des soucis de la population. A la mort de Staline, le pays est donc à un tournant qu’il prend complètement : même si la base de l’économie reste l’industrie lourde, la politique agricole est totalement repensée et mise à une place de choix, et les conditions de vie des urbains et des ruraux s’améliorent. L’URSS à la mort de Staline est ensuite une URSS en constante confrontation avec le bloc de l’Ouest dans sa politique extérieure : si elle est à un tournant en ce sens qu’une désescalade débute avec le nouveau pouvoir, ce tournant n’est que relatif, puisque le processus de bipolarisation du