L1 anthropologie commentaire van gennep
Fayard
TD Lectures complémentaires aux CM d’anthropologie
Sujet : Commentaire d’un texte extrait de Manuel du folklore français contemporain, Volume 1, Du berceau à la tombe d’A. Van Gennep (1943)
Arnold Van Gennep est né en 1873 à Ludwigsburg et est mort en 1957 à Bourg-la –Reine. Il n’a jamais été à l’Université de sociologie où les cours étaient en partie donnés par Emile Durkeim. Il s’est intéressé au totémisme, aux formes originelles de la religion, au tabou, aux rapports du mythe et du rite, à la magie (avec L’Etat actuel du problème totémique -1920) ; et il s’est surtout intéressé aux rites de passage (terme qu’il a créé). Il en parle surtout dans son premier livre : Les Rites de passage (1909), mais aussi dans le Manuel de folklore français contemporain (1937-1958) en quatre volumes. Il a rassemblé des rituels se rattachant à des époques, à des aires géographiques et à des formations sociales (sociétés « primitives », sociétés rurales européennes, sociétés historiques). Il a aussi rapproché des rituels apparemment sans relation (naissance, puberté, mariage, cycles saisonniers…). Le texte étudié se trouve dans le premier volume du Manuel de folklore français contemporain, nommé « Du berceau à la tombe », au début du chapitre II. Van Gennep y étudie les rites de passage. Nous verrons dans un premier temps que pour Van Gennep un rite de passage est à la fois social et spatial, puis nous verrons qu’un rite de passage a toujours une dimension de progression.
Premièrement, nous pouvons voir que pour Van Gennep, le rite de passage a deux dimensions. Tout d’abord, nous pouvons remarquer que ce sont entre des situations sociales bien définies que s’opèrent de tels passages. Le rite permet que le passage s’opère, il ne fait pas que le représenter. Un rite de passage a trois stades : la séparation