L'école et la mobilité sociale
1. L'inégalité de chances persiste à l'école
Malgré les progrès réalisés, l'école est encore loin d'avoir réalisé son objectif d'égalité des chances. Les écarts d'obtention …afficher plus de contenu…
Cette absence de moyen est un effet pervers de l'idéal méritocratique à la française, qui ne facilite pas la prise de conscience des inégalités sociales. Par son fonctionnement même, l'école exercerait une « violence symbolique» car elle valoriserait et légitimerait la « culture savante » acquise par les enfants des classes dominantes en dehors de l'école. "L'école elle-même ne parvient pas... à être véritablement neutre" (document 1).
2. Une école égalitaire ne pourrait pas garantir intégralement la fluidité Toutefois l'école ne peut pas tout en matière de fluidité sociale. En effet, même si l'école accordait, de manière méritocratique, des diplômes en plus grand nombre …afficher plus de contenu…
Les tensions de celui-ci accroissent le rôle du capital social des individus. Le rendement des diplômes varie alors avec le statut social d'origine, un effet sur lequel l'école a peu de prise, et qui limite la fluidité sociale. Enfin, comme l'a montré R. Boudon, une part des trajectoires scolaires dépend des stratégies des élèves et des familles. Les enfants des catégories populaires surestiment les coûts de l'investissement scolaire et en sous-estiment les bénéfices (« les choix d'orientation avantagent les favorisés" document 1). L'école peut se mobiliser contre ces erreurs d'appréciation, mais elle ne contrôle pas les stratégies des