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i97-l, LES GROLPES DO,\llN.\ ..•• S des pays riches T avaient promis d' « éliminer la pauvreté» en l'an 2000. Il fallait entendre par là faire franchir aux individus le seuil de la pauvreté absolue, fixé à 2 dollars de revenu par jour et par personne. A cette fin, ils s'étaient engagés à affecter 0,7 % de leur produit intérieur brut (PIB) à l'aide publique au développement. Quinze ans plus tard, en 1989, les mêmes annonçaient que, à la suite de la disparition de l'Union soviétique, la fin du XX' siècle et le début du XXI' siècle allaient se caractériser par une nouvelle ère de paix mondiale. Le monde bénéficierait des « dividendes de la paix », qui, à leur tour, faciliteraient la réalisation de l'objectif de l'éradication de la pauvreté en l'an 2000. On sait ce qui s'est passé: la pauvreté n'a pas été éliminée, et \ elle a même augmenté. En 2000, sur une population de 6 milliards d'habitants, 2,7 milliards vivaient au-dessous du seuil de pauvreté, et, parmi eux, 1,3 milliard définis comme « extrêmement pauvres» car disposant de moins de un dollar par jour. En 2003, le nombre de pauvres a crû de 100 millions. Si l'objectif de 1974 n'a pas été atteint, ce n'est pas qu'il était irréalisable. Les groupes dominants des pays riches et les élites au pouvoir des pays pauvres n'ont pas tenu leurs engagements. Pis, ils ont mené des politiques commerciales, financières et technologiques renforçant les causes de l'appauvrissement continu des populations déjà dans le dénuement. Quant à la paix promise, non seulement elle n'est pas au rendezvous mais, en 2003-2004, le niveau des dépenses militaires était pratiquement revenu à celui de l'époque de la guerre froide. Devant cette double impasse, les dominants proposent aux dominés d'accepter le caractère inévitable et « naturel» de la pauvreté. Les gouvernements des Etats-Unis, de la Chine, des 25 Etats membres de l'Union européenne (DE), des pays arabes, du Chili, de l'Inde, etc.,