kingkong théorie
(et des hommes) dans notre société après son passage dans le troisième millénaire.
Est-ce que la révolution sexuelle qui a eu lieu il y a près d’un demisiècle a permis au monde d’évoluer vers plus de tolérance, de reconnaissance et de justice ?
Sa réponse est que, oui, les choses ont bougé, mais qu’il y a encore du travail…
Incarnée par trois comédiennes lumineuses, la pensée percutante et toujours d’actualité de
Despentes agit comme un coup de fouet vivifiant !
Vanessa Larré
Virginie Despentes n’a pas sa langue dans sa poche. Elle appelle un chat, un chat (il serait d’ailleurs plus juste de redonner du féminin à la formule !). à travers le récit de son histoire, elle parle de la place des femmes dans un monde d’hommes.
Elle retrace le chemin de ses expériences qui l’ont conduites à découvrir dans les plis du caché, de l’incorrect, de l’interdit, ce qui lui a permis de se construire malgré la souffrance. Et de trouver cet espace de parole pour nommer sans détour, ce qui de la chair féminine est vécu comme un outrage, défini comme « inférieur », voué aux besoins « naturels » de la procréation ou de l’estomac.
Despentes dit à haute voix ce qui ne se prononce qu’avec dégoût dans nos sociétés conditionnées à rejeter tout ce qui parle du corps, sort du corps, se fait avec le corps et en particulier avec le sexe.
Le témoignage qu’elle nous livre se développe en une analyse subtile et documentée qui, au fil du récit, dévoile une pensée brillante, universelle. C’est un regard sur le monde, sur nos sociétés érigées par les hommes, pour un monde d’hommes avec la soumission passive des femmes.
Née à Genève en 1970, elle commence une formation au Conservatoire d’art dramatique de Genève en 1991. Formée ensuite au CNSAD de Paris, elle travaille comme comédienne avec Claude Stratz, Simon Eine, Katharina
Thalbach,