Kiki
Le conseil en management s’attache depuis l’origine à répondre aux besoins toujours plus complexes des organisations. L’exceptionnelle croissance du marché ces trente dernières années – son taux de progression a toujours compté deux chiffres si l’on excepte les années de crise – témoigne de la reconnaissance, au moins implicite, par les entreprises de l’utilité des consultants. En Europe, le chiffre d’affaires du conseil a été multiplié par 8 entre 1994
(11 B€) et 2008 (88 B€) et le nombre de consultants est passé dans le même temps de
95 000 à 583 000 (sources - Surveys of the European Management Consultancy Market,
Feaco).
Cette (r)évolution s’est opérée dans un environnement complexe et animé par de profondes mutations. Segmentation des marchés, division du travail, hyperspécialisation, pression financière, mondialisation… les entreprises se sont appuyées sur les sociétés de conseil pour faciliter leur adaptation, améliorer leur rentabilité et leurs avantages comparatifs, accompagner leur propre changement.
Si la forte croissance du marché traduit une montée substantielle des besoins, l’appréciation par les entreprises de la contribution des sociétés de conseil à la création de valeur s’avère imprécise. Question de critères, de grilles de lecture, de définitions ? Il semble évident que l’évolution rapide des métiers et l’absence d’outil reconnu de quantification de la création de valeur ont brouillé la perception qu’ont les entreprises de la profession de conseil en management. N’oublions pas que la notion même de création de valeur a fortement évolué depuis les années 1990.
Une étude réalisée en 2008 par TNS