Kiev
Au ixe siècle, Kiev fut prise aux Khazars par les Varègues (Vikings orientaux en russe) Oleh le Sage (de Novgorod). Située sur des routes marchandes lucratives, Kiev devint rapidement le centre d'un puissant État slave, appelé « Rus » ou Ruthénie. En 988, sous le règne de Vladimir le Grand, un missionnaire chrétien, Cyrille, convertit l'aristocratie kiévienne et la majorité de la population.
Sous le règne de Iaroslav le Sage, le prestige de l'État kiévien atteignit son apogée : il s'étendait alors de la mer Baltique à la mer Noire et du confluent de l'Oka avec la Volga jusqu'aux Carpates septentrionales. Iaroslav fut un grand bâtisseur, c'est lui qui fit construire la célèbre cathédrale Sainte-Sophie à Kiev, et un grand législateur. Le droit, l'éducation, l'architecture et l'art kiévien connaîtront un renouveau impressionnant sous son règne.
Cependant, au xiie siècle, des conflits éclatèrent entre différents seigneurs locaux. Ces conflits menèrent l'État kiévien au déclin, fractionné en plusieurs principautés rivales. Kiev fut saccagée par la principauté de Vladimir (1169) durant la lutte pour le pouvoir entre les princes et plus tard par les Coumans et les Tatars Mongols aux xiie et xiiie siècles. Ces derniers finirent par imposer leur souveraineté dans toutes les principautés ruthènes. La cruauté de l'autorité mongole, notamment en matière pénale, poussa les populations autochtones à fuir vers d'autres pays comme la Pologne, la Hongrie ou la Moldavie.
La domination lituano-polonaise[modifier | modifier le code]
Les contours du royaume polono-lituanien avec ses vassaux en 1619 superposé aux frontières actuelles. Rose : Pologne. Rose pâle : Borussie ou Prusse orientale. Vert : Lituanie. Jaune : Livonie. Jaune pâle : Courlande.
Durant le xive siècle, les Polonais et les Lituaniens combattirent l'envahisseur mongol et finalement toute l'Ukraine septentrionale passa sous l'autorité de la Pologne et de la Lituanie.