Ensemble des principes qui définissent la répartition équitable des droits sociaux et des devoirs au sein d'une collectivité, c'est-à -dire une répartition tenant compte de la situation personnelle des individus. Définition 0[1] La justice sociale est une construction morale et politique. En ce sens, elle est le résultat d'une série de choix collectifs sur ce que doivent être les clefs de répartition entre les membres d'une société. La justice sociale s'appuie donc sur des principes comme l'égalité des droits ou l'équité des situations, principes découlant des valeurs de la société, pour déterminer les formes de solidarités collectives. La justice sociale représente donc, à un moment donné, l'ensemble des choix qui vont régir la définition des droits et devoirs sociaux, et en résultat, les règles sociales de répartition ou de redistribution. [N'oubliez pas d'aller voir la notion "équité "] Enjeux 0[2] Il y a aujourd'hui un débat entre plusieurs approches morales pour tenter de définir ce que doit être une société juste : Certains penchent en faveur de la justice sociale commutative : en appliquant strictement le respect de la liberté individuelle, la justice serait tout ce qui garantit la propriété individuelle ou la situation personnelle. On ne devrait donc changer la donne sociale que si la nouvelle situation améliore le bien-être d'au moins un citoyen, sans jamais diminuer celui d'aucun autre. Cette interprétation rigide empêche finalement bon nombre d'interventions étatiques de redistribution, dès lors qu'un seul individu est lésé, par exemple par une augmentation de sa contribution à la collectivité. D'autres préfèrent les principes de la *justice sociale distributive (ou redistributive*) : ils affirment la nécessité de l'intervention de l'Etat, quoi qu'il en soit, pour corriger certains déterminismes sociaux. Le collectif y est donc privilégié. Mais cette pratique peut alors sembler totalement injuste