Karen blixen
Apres la mort de son père Karen est devenu l’écrivaine. Elle dessine et écrit des poèmes, des pièces de théâtre et des histoires. En août 1907, sous le pseudonyme d’Osceola, elle publie sa première nouvelle « Les Deux Solitaires » dans la revue littéraire.
Elle épouse en 1914 son cousin suédois, le baron Blixen-Finecke, qui décide d’acquérir une ferme et une plantation de café près de Nairobi, au pied du Ngong. Elle découvre le Kenya, ses colons, ses aventuriers, ses déracinés mais aussi l’âme noire de l’Afrique. Un monde nouveau s’ouvre à elle, un pays fabuleux avec lequel elle va partager une extraordinaire histoire d’amour. « J’ai de cette période, nous confie-t-elle, le souvenir d’une perpétuelle leçon dans l’art de vivre dans le présent, ou plus exactement dans l’éternité qui ne comporte ni passé, ni futur ». Aimant passionnément la population indigène, Karen Blixen décrit ses mœurs, ses lois, ses habitudes, la forme à la fois mythique et panthéiste de son esprit, et elle se livre à une critique indirecte de la civilisation européenne.
L’attirance de Karen Blixen pour l’Afrique a été immédiate et sensuelle. « Ils entrèrent, écrit-elle, dans mon existence, comme une sorte de réponse à quelque appel de ma nature profonde peut-être à mes rêves d’enfance, ou à la poésie que j’avais lue et adorée longtemps auparavant ». L’auteur a voulu laisser parler l’Afrique, que ses mystères, ses histoires et sa magie. On apprécie tout au long de ces pages les exceptionnelles descriptions de paysages évoquées avec nostalgie, intelligence et finesse. Son style poétique, empreint d’un certain humour, ne s’embarrasse pas de détails. Admirable conteuse, Karen Blixen, transforme habilement les souffrances et les tragédies qu’elle a endurées en quelque chose de sublime. Elle interpelle le lecteur, sollicite sans cesse son attention pour observer ce monde nouveau. Un récit