Kant - l'homme, animal civilisé
«N’étant pas dirigé par l’instinct, en effet, il doit conquérir par la culture ce que la nature lui a refusé ».
Le développement simplement naturel de l’homme ne lui permettrait pas de devenir humain.
L’éducation est donc ce qui, à travers l’intervention d’autres hommes, eux-mêmes éduqués, permet à l’homme de devenir humain, de s’humaniser. Pointer le passage entre nature et culture. il faut y voir un aspect essentiel de l’émancipation humaine par rapport à de multiples formes de déterminismes qu’on ne naît pas homme mais qu’on le devient.
C’est l’homme qui est la finalité de l’éducation, ce qui veut dire que celui qui éduque agit au nom d’une certaine idée, d’une certaine image de l’homme.
C’est en ce sens qu’on pourrait dire qu’éduquer c’est rendre meilleur.
->Education, instruction et discipline
Pour Kant, l’éducation, dans un sens large, comporte l’aspect de soins (l’être biologique) et celui de la culture (l’être social).
L’accès à la culture, sorte de processus de domestication de l’homme comporte deux aspects :
1) La discipline qui est la partie négative de l’éducation. Cette partie négative qui correspond à l’ensemble des contraintes qui pèsent (et que l’on fait peser) sur un individu pour qu’il se socialise, qu’il accepte de se conduire, de se comporter, d’agir en fonction de règles, qu’il apprenne à se situer dans le respect de la loi, qu’il s’impose des efforts…
2) Apprendre à se conduire et instruire constituent la partie positive de