Kafka le procès
Dans Le Procès, Joseph K. est arrêté un matin sans raisons apparentes. Tout le récit qui suit décrit le cheminement du questionnement de Joseph K. face à son procès, qu’il n’atteindra jamais. On suit K. qui interroge les différents représentants de la Loi, à différents niveaux, sans jamais trouver réponse à ces questions. On rencontre une multitude de personnages qui semblent appartenir à la loi : L’officier qui arrête K., les différents juges d’instructions, plusieurs femmes et fillettes, l’avocat M. Huld jusqu’à l’artiste peintre Titorelli, et finalement, l’abbé (le gardien de la prison). La Loi est donc partout, dans tous les groupes d’âges, au dessus de toutes les maisons, cachées dans les greniers. Pour K., elle est figure de proximité, mais elle est tout de même, paradoxalement, inatteignable. On peut observer une certaine chronologie dans l’importance des personnages rencontrés par Joseph K. Toujours en cherchant des réponses concernant son procès, le personnage principal du récit commence par rencontrer des personnages d’importances mineures (Le brigadier, l’huissier et sa femme, Bertold, le préposé aux renseignements). Tous ces personnages font partie de l’organisation de la Loi, certes, mais ne peuvent répondre aux interrogations de K. et semblent avoir une connaissance limitée de la Loi. Les protagonistes rencontrés dans la deuxième moitié du récit (L’avocat, Titorrelli, l’abbé), au contraire, semblent avoir plus d’expérience et de connaissance en ce qui a trait de la Loi. Inévitablement, le récit conduit à la rencontre avec l’aumônier de la prison et à l’allégorie de l’homme de campagne passant sa vie à attendre devant la