Juste valeur
A) Le coût historique amorti
Au bilan de l’entreprise figure le montant des capitaux immobilisés dans la production. La logique du coût historique amorti consiste à comptabiliser à l’actif les coûts investis dans la production, c’est-à-dire les coûts des investissements liés aux facteurs de production tels qu’ils ont été fixés au moment de l’achat, corrigés de l’amortissement. Il s’agit donc de noter les sorties monétaires capitalisées, c'est-à-dire la capitalisation comptable des dépenses effectives, plutôt que la valeur actuelle des gains futurs associés à la détention de cet actif (les entrées actualisées). Entre les actifs du bilan et les résultats attendus se situe donc une partie de la fonction de production de l’entreprise, que la méthode des coûts investis n’évalue pas, laissant au compte de résultat le soin de représenter, période par période, les performances de l’entreprise. L’évolution du compte de résultat et du bilan donne chaque année l’évolution économique de la performance réalisée. Pour cette raison Biondi [2003], notamment, qualifie cette approche comptable de dynamique, par opposition à l’approche statique de la juste valeur. Le principe d’évaluation à l’entrée dans l’entité comptable est transparent et la dépréciation éventuelle de la valeur des actifs est l’objet d’un choix des dirigeants. Ce choix se fonde sur l’utilité durable de ces actifs pour l’entreprisereflète le mieux l’intention de la direction à l’égard de l’élément.
Les partisans de l’information fondée sur le coût historique font valoir que cette mesure est la plus pertinente parce qu’elle met l’accent sur les décisions et les actions qui en résultent relativement à l’achat ou à la vente des actifs et à la prise en charge ou au règlement des passifs. Selon eux, l’information à la juste valeur, du fait qu’elle est axée sur les cours du marché, convient moins bien parce qu’elle reflète les