Jules laforgue
L'auteur fut une âme exquise et un génie charmant. Il se distingue par son intelligence qu'est lie étroitement avec sa sensibilité.
Après ces études avortées, il mène une vie relativement difficile. Il fréquente le groupe littéraire des Hydropates, qui réunit ceux qu’on appellera plus tard les symbolistes.
Il appartient au mouvement littéraire du symbolisme. [1]
Laforgue était un expérimentateur au début de vers libres. Un membre du mouvement symboliste français, il a plaidé pour l'abandon populaires conventions littéraires et a soutenu que l'art doit être l'expression de l'esprit subconscient.
Plein de bonne volonté, comme ses vers, qui souvent n'ont pas beaucoup d'autres mérites, il cherchait à se libérer de son jeune sentimentalisme. Comme outil, il employait l'ironie ; mais le sentimentalisme résistait et il ne put jamais le vaincre. Au moment où il commençait à entrevoir l'avènement du scepticisme, une rencontre fortuite vint le rejeter parmi le monde des sentiments simples. Lui-même a raconté son aventure. C'est un conte délicieux, auquel la vérité ajoute un certain agrément, mais qui s'en passerait. On le trouvera tout au long dans une des lettres qu'il adressait de Berlin à sa sœur. A beaucoup de jeunes gens, cette lettre paraîtrait un enfantillage ; peu de jeunes filles, au contraire la liront sans émotion ; et les hommes qui ont passé l'âge où le sentiment s'exprime avec une telle ingénuité regretteront de n'être plus capables d'une telle candeur.
«T'ai-je parlé cet hiver d'une jeune Anglaise, avec qui j'avais pris quelques leçons de prononciation ? Eh bien c'est avant-hier au soir que je me suis déclaré et qu'elle a dit oui, et que nous nous sommes fiancés. Depuis avant-hier, ma vie ne m'appartient plus seul,