J'ai vraiment apprécié ma lecture. Elle a évoqué en moi de l’amusement, de la tristesse, de la pitié, de la joie, de la confiance en moi comme femme, et de la reconnaissance et amour pour la lecture, par deux moyens caractérisant l’histoire. D'une part elle m’a plongé dans l'ambiance particulière de la Révolution Culturelle, pendant laquelle d'innombrables Chinois furent relégués dans des camps de travail pour être rééduqués (dans ce livre Luo et le narrateur); d'autre part, elle m’a introduit dans la vie, de trois personnages, très intéressante et remplie d’aventures et de découvertes.
De plus, j’ai admiré beaucoup comment les personnages parviennent à vivre leur vie malgré toutes les contraintes extérieures, et comment ils rencontrent de l’espoir, de la paix et de l’amour dans la lecture.
En outre, ce qui m’a plus surpris dans ce roman, est la part que joue Balzac. Depuis le titre, j’avais supposé que le roman allait s’agir de la rencontre personnelle entre Balzac et une mystérieuse Petite Tailleuse chinoise, et d’un côté on pourrait l’interpréter comme cela, mais ce n’est pas ce que j’avais imaginé : c’est mieux. Balzac joue le rôle de moyen de résistance à l'oppression intellectuelle qui sévissait dans la Chine maoïste, et il renverse ainsi la vie des personnages à travers son écriture.
Finalement, ce que j’ai trouvé de particulier dans la rédaction de Dai Sijie, est sa manière d’ajouter de l’humour à une histoire que, si on la pensait un peu plus en détail, est tragique. Par exemple, lors de l’arrivée de Luo et son ami dans le village et leur rencontre avec le chef du village.
Ce que je conclu de cette magnifique histoire est qu’il s’agit d’un univers sombre mais où plane l'amour qui nous est fourni dans la vie. Amour pour la musique à travers le violon du narrateur, amour pour la lecture à travers Balzac, et amour pour les personnes qui nous entourent à travers l’amour qui sentent deux jeunes hommes pour la petite tailleuse chinoise.