Jonas mekas
Jonas Mekas
POL
« Je n’avais nulle part où aller » est un journal écrit entre juillet 1944 et août 1955. Ce journal raconte la fuite forcé de Jonas Mekas, de la Lituanie, son pays natal, à cause d’une menace nazie jusqu'à son exil vers les Etat Unis.
L’écriture y est très fragmenté, brut, avec des allers- retours, de son passé à son présent.
Ecrivain et surtout connu comme cinéaste « underground » américain, dépeind dans ce bouquin une partit du paysage européen et plus loin américain, d’après guerre.
Ce qui m’a surtout plu dans ce livre dans premier temps, c’est comment Jonas Mekas arrive à décrypter non seulement une époque, mais une volonté et aptitude de l’homme à pouvoir s’accommoder à un environnement.
Deuxièmement, l’écriture ressemble énormément aux films qu’il a tournés après la période qu’il décrit dans le livre. En effet se sont des lignes brèves, intimes, il ne prémédite pas ce qu’il écrit mais travail avec l’instinct. Les films courts de Jonas Mekas n’ont pas pris seul à seul une connotation historique, c’est l’accumulation de ces films qui finissent par ressembler à un journal intime.
Le mot journal intime n’est pas forcement à prendre au sens premier, il y a quelque chose d’étrange, de mélancolique ; les plans ne sont pas fixe, il n’y a pas de narration, il ne film pas un objet mais fait bouger sa caméra comme un troisième œil qui pose le regard par-ci, par-là.
Il rend conte d’un environnement, de façon saccadé et rapide, de façon parfois illogique.
Dans son travail d’écrivain et de cinéaste il y a une grande connotation poétique et sensible que je trouve en réalité très troublante. La façon de filmer spontané créé des flous des rythmes qui font plus appel à l’imaginaire qu’au