jj rousseau

348 mots 2 pages
Par là Aristote signifie que l’existence sociale ou politique est naturelle à l’homme. Cela signifie que : La cité n’est pas un état contre-nature. Aristote s’oppose ici à tous les penseurs qui affirment que l’homme est par nature insociable, rebelle à l’état civil, que celui-ci requiert pour s’instituer une sorte de dénaturation de l’homme. C’est par exemple le propre de la thèse freudienne. La vie civile, nous apprend Freud, exige des hommes des sacrifices qu’il ne leur est pas naturel de consentir. Elle requiert frustration, refoulement et sublimation des pulsions. Elle n’est pas un simple artifice que des êtres pressés par la nécessité inventent pour résoudre le problème de leur survie. Pour Rousseau, par exemple, la tendance à s’associer, la sociabilité n’est pas une tendance naturelle. L’association procède de la contrainte des besoins, des accidents de l’histoire, elle ne procède pas d’un mouvement naturel. Cette thèse qu’on peut appeler artificialiste ou conventionnaliste est celle d’un Protagoras, d’un Hobbes, d’un Rousseau. Pour Aristote au contraire, l’homme tend par nature à vivre en cité. En réalisant cette tendance, il accomplit sa nature, ce pour quoi il est fait. « Personne ne choisirait de posséder tous les biens de ce monde pour en jouir seul, car l’homme est un être politique et naturellement fait pour vivre en société » Ethique à Nicomaque. [3] IX, 9,1169b, 16.18. Cette thèse établit que l’individu n’est pas en soi un être complet, un être achevé dont on peut poser l’existence antérieurement et extérieurement au social. A la différence de l’idéologie individualiste triomphante dans la thématique des « Droits de l’Homme » et dans nos Institutions, l’anthropologie aristotélicienne est anti-individualiste. L’individu est un être inachevé n’ayant pas de réalité hors de la totalité sociale au sein de laquelle il accomplit les fins de sa nature. « Sans famille, sans loi, sans foyer » il est « comme une pièce isolée au jeu de trictrac ».

en relation

  • Zazie je suis un homme
    530 mots | 3 pages
  • Analyse de la transparernce et obstacle de starobinski
    478 mots | 2 pages
  • Explication texte
    702 mots | 3 pages
  • Individualisme et travail social
    1958 mots | 8 pages
  • commentaire Les caractères de la Bruyère
    806 mots | 4 pages
  • Doit-on protéger la nature
    2292 mots | 10 pages
  • Ethique et facebook
    2567 mots | 11 pages
  • Philo
    1497 mots | 6 pages
  • Être libre, est-ce avoir le choix ?
    1632 mots | 7 pages
  • Dissertation sur l'individualisme
    621 mots | 3 pages
  • THEORIE DES ORGANISATIONS L2S3
    8296 mots | 34 pages
  • jean rouaud
    1191 mots | 5 pages
  • De la nature de la civilisation.
    1639 mots | 7 pages
  • Aristote
    7264 mots | 30 pages
  • Le contrat social chez rousseau
    2875 mots | 12 pages