Jeanpole
Étudiant polonais en philologie, il joue dans un groupe de théâtre antinazi et entre au séminaire clandestin en 1942. Ordonné prêtre en 1946, après des études à Rome et en France, il est prêtre en Pologne communiste en 1948 auprès de la jeunesse. Après sa thèse sur l'amour, particulièrement conjugal, le cardinal Sapieha le nomme à l'université. Il devient en 1958 le plus jeune évêque Polonais. Il s'oppose au matérialisme notamment en demandant une église à Nowa Huta. Pendant Vatican II, sa maîtrise des langues et de la théologie en font le porte-parole de l'épiscopat polonais ce qui le fait remarquer par le futur Paul VI. Archevêque, puis cardinal en 1968 (le plus jeune) il défend les ouvriers face au régime communiste, défendant les droits de l'homme et il s'intègre à la curie où, à la demande de Paul VI, il prêche avec charisme les exercices spirituels de 1976. Il reçoit des voix lors du premier conclave de 1978. Il est élu sur proposition du cardinal König à la mort brutale de Jean-Paul Ier.
Son pontificat (26 ans 5 mois et 18 jours) est à ce jour le troisième plus long de l’histoire catholique après celui de saint Pierre et Pie IX (31 ans 7 mois et 23 jours). C’est le premier pape non italien depuis le pape hollandais Adrien VI en 1520 et le premier pape polonais de l’histoire du catholicisme[D 1].
Sa volonté de rapprocher les religions a conduit à sensiblement améliorer les relations du catholique avec les juifs, les orthodoxes, les anglicans et les musulmans. Il est à l’origine de la première réunion internationale interreligieuse d’Assise en 1986, réunissant plus de 194 chefs de religion.
Il parcourut plus de 129 pays pendant son pontificat, plus de cinq cents millions de personnes ayant pu le voir durant cette période[D 2], et institua de grands rassemblements comme les Journées mondiales de la jeunesse. Il béatifia 1 340 personnes et canonisa 483 saints, soit plus que pendant les cinq siècles précédents.
Il fut l'ardent défenseur