Jean-luc lagarce, juste la fin du monde, partie 1, scène 11
On peut voir immédiatement que celui-ci est sur ses gardes / dubitatif.Contrairement à son frère, Antoine ne parle pas que de lui. On retrouve d'ailleurs cette idée avec l'emploi à deux reprises du groupe verbal « je dois » par Louis. Antoine se sent contraint par Louis. Il tente quand même de minimiser la réaction de son frère en employant des formules négatives telles que « je ne sais pas » ou « ce n'est pas important ».Ce à quoi Antoine répond « Ne commence pas ». Sa réponse négative est lapidaire. Une seule phrase, très courte, comme pour mettre un frein au verbiage de son frère.Antoine ne veut …afficher plus de contenu…
Sa réplique va se dérouler sur 15 vers dont bon nombre seront répétitifs « c'est cela/cela », « les histoires/ ces histoires / des histoires », « s'il y a bien une chose/ s'il y a bien une chose ». Cela montre qu'il n'a finalement pas grand-chose à dire.Antoine pense que Louis n'est pas quelqu'un de sincère. On trouve d'ailleurs le champ lexical du mensonge : « histoires » (3x), « vrai », « faux », « mensonge ».Conclusion :Le récit fait par Louis au début de cette scène est aussi opaque pour le lecteur-spectateur que pour Antoine, d'autant qu'il est très éloigné de l'annonce que le personnage est censée faire. Aussi, la réaction d'Antoine, sous son air brutal, nous dévoile des éléments importants : Louis est capable de mensonge et de manipulation, ce qui nous amène à réexaminer son caractère. Les tirades d’Antoine poursuivent cette entreprise démystificatrice du personnage de Louis, malade. Toutefois, on