Jean tardieu oradour
Le 10 juin 1944, après l'arrivée des Allemands dans le bourg d'Oradour-sur-Glane. Les SS pénètrent dans toutes les maisons et divisent la population en deux groupes : d'un côté les femmes et les enfants, de l'autre les hommes.
Les hommes sont mitraillés puis leurs corps sont recouverts de bottes de paille auxquels les SS mettent le feu. Le feu est allumé sur des hommes encore vivants. Les femmes et les enfants sont enfermés dans l’église du village. Des soldats placent dans la nef, près du chœur, une caisse de laquelle dépassent des cordons. Ces cordons sont allumés, et le feu parvient jusqu’à la caisse, qui contient un gaz asphyxiant et explose; puis de la paille, des fagots, des chaises sont jetés. Les SS y mettent ensuite le feu. Une seule femme survit au carnage : Marguerite Rouffanche. Au total, 642 personnes ont été massacrées lors de cette journée.
Jean Tardieu, né le 1er novembre 1903 et mort le 27 janvier 1995 est un écrivain et poète français. Il a travaillé aux Musées Nationaux, puis chez Hachette et, après la guerre, à la Radiodiffusion française. Il devient traducteur de Goethe et de Hölderlin, il reçoit le Grand Prix de littérature de la Société des Gens de Lettres et le Grand Prix de poésie de l'Académie française.
Dans ce poème de Jean Tardieu, l'auteur dénonce la barbarerie de la guerre et le peu d’humanité qu’ont quelque fois les