Jean romain - la dérive émotionnelle - chapitre 3 - la démocratie d'émotion
Chapitre 3: La démocratie d'émotion
Résumé
Jean Romain commence ce troisième chapitre par affirmer que l'opinion publique ne peut être négligée par aucun pouvoir. Il serait donc indispensable de savoir ce que "pense" le peuple pour prendre des décisions.
De là l'auteur évoque les sondages, qui consistent à poser au public des questions qui ne pourront, pour la plus grande partie, n'être répondues que de manière binaire, c'est-à-dire par "oui/non", "d'accord/pas d'accord", etc. Dans ce cas, la réponse est donc immédiate, claire, et ne peut en aucun cas être nuancée, ce qui voudrait dire que toutes les opinions se valent.
Par la suite, il vient sur la notion d'émotion, plus précisément d'émotion collective, sur laquelle reposerait cette fausse opinion. Il dit que les images fortes, ou scandaleuses que nous montrent les médias nous poussent à dénoncer plutôt qu'à agir, et donc on en vient à la thèse de ce chapitre, qui est "la juxtaposition de nombreuses émotions saisies sur le vif est donnée comme la carte de l'opinion publique".
Pour Jean Romain, il est fortement inquiétant de constater que nous nous dirigeons vers un État basé sur l'émotion, et non sur la réelle opinion de chacun.
Cette évolution a pour conséquence la réduction des débats publics à la dimension émotionnelle exacerbée par les médias au détriment du partage des nuances et des contradictions de nos opinions. Ce qui nous empêche ainsi de nous forger une réelle opinion.
De plus, nous ne sommes pas obligés de justifier nos émotions, elles sont indiscutables car instinctives. L'auteur dit alors que la démocratie se base à présent sur le quantitatif, et non plus sur le qualitatif, car ce que nous appelons l'opinion publique émane d'un résultat comptable, de sondages, en faisant la moyenne des réponses collectées.
Par la suite, Jean Romain précise qu'il faut des événements forts, abondamment montrés par les médias pour que nos émotions s'émoustillent. Les