Jean racine
Avec Phèdre, Jean Racine a réussi à surclasser les grands dramaturges de son époque. L’extrait « un aveu involontaire » publié en 1677 est une tragédie classique qui évoque un drame opposant l’amour et la raison. Dans cette œuvre, Phèdre dit à son beau-fils Hippolyte qu’elle l’aime. Dans un commentaire composé partiel, nous allons démontrer que par son drame passionnel, l’extrait « un aveu involontaire » est une vision fataliste de l’être humain victime de ses passions. Dans les paragraphes suivant, nous allons développer l’idée d’une passion irrépressible, le concept d’une héroïne pathétique ainsi qu’une issue tragique.
Développement
Pour débuter, l’amour que Phèdre ressent pour Hippolyte est démesuré. Elle est vraiment fâchée envers elle-même de ressentir cet amour irréaliste. L’antithèse trouvée dans le vers 12 : « Je m’abhorre encor plus que tu ne me détestes.» vient bien appuyer la culpabilité qu’elle ressent face à son amour pour Hippolyte.
De plus, on trouve aussi un oxymore dans le vers 20 : « Pour mieux te résister, j’ai recherché ta haine.» vient démontrer que Phèdre ne voulait pas être amoureuse de son beau-fils. Elle a recherché sa désobligeance. En somme, l’héroïne éprouve des sentiments contradictoires. D’un coté, elle aime son beau-fils et d’un autre elle se sent coupable de cet amour. On peut retrouver cette contradiction au vers 28 : « Cet aveux si honteux, le crois-tu volontaire ? ».
Deuxièmement, Phèdre se décrit comme un monstre. Elle se sent mal. On retrouve une gradation aux vers 18 et 19 qui le démontre bien : « C’est peu de t’avoir fui cruel, je t’ai chassé; j’ai voulu te paraitre odieuse, inhumaine; ». Ce sont des qualificatifs très péjoratifs à son égard. Phèdre se culpabilise d’aimer son beau-fils Hippolyte au point qu’elle a essayé d’être méchante et même de le fuir pour ne pas s’attacher mais c’est plus fort qu’elle.
Aussi, les vers 33,35 et 37 : « Venge-toi, punis-moi d’un odieux amour », « Délivre l’univers d’un