Jean racine- iphigénie scène 4 acte 4
Jean Racine est un auteur du 17eme siècle qui a écrit de nombreuses tragédies classiques. D'ailleurs dans sa pièce Iphigénie, de violentes passion se déchaînent contre l'héroïne et font toutes de celle-ci une victime. En effet, Agamemnon doit sacrifier sa fille, Iphigénie, pour arriver à Troie et pouvoir faire la guerre. Dans cet extrait de l'acte 4 scène 4, Clytemnestre, épouse d'Agamemnon et mère d'Iphigénie, exprime sa volonté de protéger sa fille. Comment s'organise alors la défense de Clytemnestre dans son discours ? On s'aperçoit que cette mère joue d'abord sur son impuissance et son désespoir et qu'ensuite elle se ressaisit et affronte son mari.
Clytemnestre, rongée par le désespoir , montre d'abord l'erreur que commettent les dieux et le "juste Ciel" v.23 en voulant sacrifier sa fille. D'ailleurs la répétition du verbe "dire" v.2 employé avec le verbe "semble" la seconde fois insiste sur cette idée d'erreur, l'interprétation de la funeste prédiction de l'oracle a pu être faussée. La répétition du nom "ciel"v.3 avec l'adjectif "juste" renforce l'argument de Clytemnestre qui persuade alors à son mari que le destin de l'innocente Iphigénie ne peut être une malédiction causée par les dieux.
De plus, Clytemnestre attire la pitié car elle semble impuissante face à l'injustice que subit sa fille. En effet, alors que Iphigénie est caractérisée par "l'innocence" v.4 et par le nom "victime" v.9, Clytemnestre accuse Hélène de "crime" v.5 et de "coupable" v.8. Ces deux personnages sont donc en opposition et le champ lexical du prix montre que Iphigénie, la victime, ne doit pas payer pour Hélène, le bourreau.
Enfin dans un dernier élan de désespoir, Clytemnestre fait culpabiliser son mari. D'ailleurs, elle emploie des questions pour augmenter cette culpabilité. Le champ lexical de la famille doit aussi rappeler à Agamemnon qu'il est avant tout un "père" et qu'il trahit sa "fille" et sa "famille" en ordonnant de sacrifier Iphigénie. Le verbe v.14