Jean de sponde
Par quels moyens cette guerre entre la sensualité et la raison conduit Jean se Sponde à la maitrise des sens?
Notre lecture analytique suivra le plan du sonnet, qui se construit dans un mouvement circulaire: après avoir posé le théâtre de la guerre, ce mouvement suit les efforts des sens contre la raison pour aboutir enfin à l'établissement de l'Empire de la raison dans un écho au premier quatrain.
Dans le premier quatrain, Jean de Sponde parle d'un "brûlant discord (qui) ne peut être amorti", ici qui ne peut être éteint avec de la chaux. On a les thèmes de la transmutations et de l'alchimie qui sont propres au baroque. Cette idée se voit aussi avec l'apparition de l'épée car s'oppose "brulant" et "tranchant" avec un rappel sonore qui les associe. On a ainsi une opposition feu/métal qui continue dans tout le texte.
Ce met en place dans ce quatrain un champs lexical de la guerre qui se poursuit dans le sonnet avec "guerre civile", "armés", "arrachant", "plante son Empire". A coté de ceux vocabulaire, on remarque que le temps est le présent d'énonciation ce qui donne le sentiment que cette guerre dans l'âme du poète n'es jamais finit, c'est une douleur sans fin. Le mouvement du poète vers la raison est un mouvement qui recommence sans cesse: la réconciliation impossible. Si le premier quatrain présente cet état de guerre civile, le deuxième commence par "mais" qui est adversatif et montre la fragilité de l'amour sensuel.
Cette fragilité se voit dans le premier vers qui fait penser à une sorte de bégaiement qui montre cette fragilité de ses sens opposé à la raison: "mais mes sens" , "si fragile que".
On a une image paradoxale des "sens armés d'un verre si fragile" qui