Jean de lery
En 1575, le catholique André Thevet publie sa Cosmographie universelle[1]dans laquelle il affirme que les protestants portent une lourde responsabilité dans l'échec de l'expédition brésilienne. Dans la préface à l’Histoire d'un voyage, Léry, calviniste, affirme avoir été décidé à publier son livre par les « menteries » de Thevet. Cette préface donne une dimension politique au texte : elle attaque violemment Thevet et Nicolas de Villegagnon, chef de l'expédition bréL'édition du 1578 comporte une dédicace au comte de Coligny, une série de sonnets vantant les mérites du livre et une préface. Le texte lui-même comprend vingt-deux chapitres. Les six premiers sont consacrés au départ, au voyage et à l'arrivée au Brésil, les chapitres sept à vingt décrivent le pays et ses habitants, et les deux derniers chapitres sont consacrés au voyage de retour.
La description des mœurs indiennes occupe une grande partie de l'ouvrage, l'auteur cherche à les présenter de manière scrupuleuse et méthodique[2]. Après avoir présenté le pays, il décrit les habitants puis à la fois les ressources naturelles et la nourriture des indiens. Six chapitres sont ensuite consacrés à la description des croyances et coutumes locales. Le vingtième chapitre enfin est un "colloque" bilingue français-tououpinambaoult.
Les deux derniers chapitres racontent le terrible voyage de retour. Ils révèlent également la perfidie de Villegagnon qui a rédigé une lettre demandant de faire brûler comme hérétiques Léry et ses compagnons. Le texte finit par une louange à Dieu qui a tiré Léry de tous les périls ; il se termine par cette phrase : "or au roy des siecles immortel et invisible, à Dieu seul sage soit honneur et gloire eternellement, Amen."
silienne et pose l'ouvrage comme rétablissement d'une vérité historique, comme