Jean courcier, un ancien résistant témoigne
I) Sa jeunesse, son action dans la résistance.
Né le 4 février 1921 à Bonnemain en Ille-et-Vilaine dans une famille modeste. Il n'a pas connu son père. Sa mère était « fille-mère » comme on disait dans les années 20. Elle était fille de paysan. Il grandit au château de Landal, en Ille-et-Vilaine où il reçu une éducation religieuse. Il obtient son brevet industriel et son CAP d'ajusteur tourneur à l'École pratique d'Industrie de Dol-de-Bretagne. Il fut cheminot durant toute sa vie.
Il est embauché dans les ateliers de construction de la SNCF en septembre 1937 à 16 ans. Il adhère à 17 ans aux Jeunesses communistes car son oncle était engagé à la CGT, ce qui lui a donné l'envie de s'engager lui aussi. Un an plus tard, il s'engage à la CGT.
Avec Henri Bannetel et Le Herpeux, des étudiants en médecine, il imprime le premier tract anti allemand, en décembre 1940 qui sera distribué chez les étudiants et les ouvriers de la SNCF. Lors de la visite de Borotra, ancien joueur de tennis et ministre du maréchal Pétain, il peint sur les murs des ateliers, rue Pierre Martin "A bas Laval" et une croix de Lorraine. Il participe à la destruction des étiquettes de wagon de marchandises en partance pour l'Allemagne.
II) Son arrestation et son procès
Au mois d'août 1941, il est arrêté avec 8 autres jeunes travaillant tous à la SNCF par la police française (La SPAC, service de police anticommuniste). Après avoir été interrogé à la Préfecture, il est conduit menottes aux mains à la prison Kergus à St Hélier.
Le 13 septembre 8 jeunes communistes sont traduits devant la Cour d'Appel, section spéciale "pour détention et de distribution de tracts communistes, tendant à la reconstitution du parti dissous, par adhésion et versement de cotisation." Les peines sont lourdes: de 4 ans à 1 an de prison. Un seul est acquitté. 6 seront déportés par la suite en Allemagne. René Piguel décédera en déportation.
III)